Menu
Libération
Analyse

Sarkozy, aux fondamentaux

Article réservé aux abonnés
Le candidat UMP, en meeting hier à Strasbourg, s’est érigé contre l’extrémisme religieux, soignant son image de président protecteur cultivée lors de la tragédie de Toulouse.
Nicolas Sarkozy était en meeting ce jeudi à Strasbourg. (Lionel Charrier)
publié le 23 mars 2012 à 0h00

Le drame des assassinats des trois militaires, puis de la tuerie d'Ozar-Hatorah et enfin du dénouement d'hier vont laisser des traces profondes dans la campagne présidentielle. Nicolas Sarkozy compte bien ne pas laisser retomber l'émotion nationale causée par les sept personnes assassinées par Mohamed Merah. Il suffit de constater avec quelle célérité il a rebondi, hier, en annonçant depuis l'Elysée une série de mesures, censées empêcher qu'un tel drame ne se reproduise. Et tant pis si elles sont symboliques (lire page 13).

Encore une fois, pour le président Nicolas Sarkozy, la crédibilité technique des mesures est moins importante que les traces qu'elles sont susceptibles de laisser dans l'opinion. Avec un sous-texte qui clignote comme une guirlande de Noël : «Président protecteur pour une France forte.» Les élus de la majorité ont, du même coup, commencé dès hier (et continueront encore longtemps) à déployer une énergie considérable pour vanter le comportement «irréprochable» du chef de l'Etat. Espérant qu'il en restera quelque chose dans la tête des Français au moment du vote.

Terrain de prédilection. Avec le drame du collège juif Ozar-Hatorah, le candidat de la majorité se sait en position de force. Sur son terrain de prédilection. «C'est un événement d'une ampleur considérable qui doit amener à réfléchir aux conditions d'émergence du terrorisme islamiste au sein de la République», confie-t-on dans son équipe de campagne. «Sa