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A Meaux, Marine Le Pen fait campagne sous les huées du Front de gauche

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Marine Le Pen sur le marché de Meaux. (photo Joel Saget. AFP)
publié le 24 mars 2012 à 16h03
(mis à jour le 24 mars 2012 à 17h32)

Derrière Marine Le Pen, une dizaine de militants du Front de gauche viennent d'entonner la Marseillaise. «Alleluia ! Ils chantent la Marseillaise», rigole la présidente du Front National qui se retourne vers eux, leur fait face et entonne à son tour l'hymne national. Arrivée vers 10 heures du matin sur le marché de Meaux (Seine-et-Marne), la ville dont Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, est le maire, la candidate a dû subir pendant toute sa visite les cris de ces militants qui ne l'ont pas lâché d'une semelle.

«Résistance» s'égosillent les partisans de Jean-Luc Mélenchon, à quelques pas de la présidente du FN, impassible. «Le Front de gauche est incapable de laisser les gens s'exprimer. Ce sont des violents qui refusent de laisser les candidats rencontrer les français», déclare la prétendante à l'Elysée à la nuée de journalistes qui l'accompagne. Pour elle, le parti de Jean-Luc Mélenchon est «anti-démocratique et anti républicain».

Elle fait également part des menaces de mort reçus par son compagnon, Louis Aliot, vice-président du FN et émanant selon elle d'un militant de cette formation. Des cris qui, en tous cas, ne la «perturbent pas». «Il m'en faut un peu plus. Sinon on ne fait pas de politique. Cela montre que la seule candidate anti-système, c'est moi. Il apparaît clairement que les ouvriers sont les lions que le Front de gauche veut transformer en moutons  pour les ramener dans la bergerie de François Hollande»