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reportage

Sécurité : Sarkozy accuse Hollande de «finasser»

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Le candidat-président Nicolas Sarkozy, le 22 mars 2012 à Strasbourg. (Photo Eric Feferberg. AFP)
publié le 24 mars 2012 à 20h00
(mis à jour le 24 mars 2012 à 20h37)

Deux jours. Après la mort de Mohamed Merah, il aura fallu seulement deux jours à Nicolas Sarkozy pour se défaire de sa défroque de Président, et retourner sur le ring. Et retrouver ses crochets de candidat dans une salle des sports de Rueil Malmaison.

Puisque faire campagne pour le candidat de la majorité, c'est mener un combat. La parenthèse de l'union et du recueillement national après les drames de Toulouse et Montauban est bien refermée. Place aux coups. Et tout est bon pour faire monter la température d'une salle déjà surchauffée.

Devant la brochette historique de la droite des hauts de Seine (Pasqua, Balkany, Devedjian et le fiston Jean), Nicolas Sarkozy a jugé utile au débat démocratique de faire huer cette enseignante de Rouen qui avait demandé une minute de silence suite à mort de Mohamed Merah. « Honte à cette enseignante », a-t-il lâché. « Et hommage à ces lycéens qui ont refusé d'observer une minute de silence pour le tueur ». Succès immédiat.

Mais le plat de résistance a été pour Eva Joly, et par effet de ricochet pour son allié socialiste François Hollande. Répondant à la proposition de la candidate écologique de légalisation du cannabis pour lutter contre les trafics d'armes, Sarkozy a déployé le grand jeu. «On attend (une condamnation du parti socialiste, ndlr), on écoute, rien ne vient... » . «  Je pose la question à ceux qui ont sacrifié l'avenir du nucléaire qu'allez vous donc sacrifier d'autre ?».

Et d'accuser