Ces derniers jours, les élus du conseil général des Bouches-du-Rhône se demandaient de combien de voix passerait le budget du socialiste Jean-Noël Guérini. «On me parlait d'un coup d'Etat, les rumeurs les plus folles couraient», ricanait vendredi ce dernier, juste après le scrutin. Il semblait soulagé malgré le nombre d'opposants en hausse dans sa majorité. Elu à la présidence par 40 conseillers généraux en mars 2010, Guérini n'en a plus trouvé que 32, deux ans plus tard, pour voter son budget (la majorité est de 29 élus). «C'est un résultat très positif», assurait-il pourtant. «Il est en plein déni», soupirait un socialiste.
L'UMP et le Nouveau Centre avaient demandé un vote à bulletin secret. Pour que chacun «se retrouve face à sa conscience» dans l'isoloir. «Ce n'est pas seulement l'image de Jean-Noël Guérini qui est en jeu mais aussi celle de l'institution et des élus», estimait Martine Vassal, présidente (UMP) du groupe. Pour balayer cet argument, Guérini explique qu'il a pris le métro jeudi et que les gens l'applaudissaient, lui disaient «tenez bon, n'écoutez pas ce que dit le microcosme politico-médiatique». Il sait en réalité que son image est dégradée. Chaque année, il fait réaliser un sondage, très fouillé, par l'institut CSA, qui commente ensuite les résultats devant les élus. En novembre 2011, l'enquête a été menée, mais ses résultats tenus soigneusement secrets (1). Libemarseille.fr les a retrouvés et leur pub