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A Hem, le drame de Toulouse ne fait pas bouger les votes

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A Hem, dans le Nord. (Photos Aimée Thirion pour Libération)
par Stéphanie Maurice, Envoyée spéciale à Hem (Nord)
publié le 26 mars 2012 à 15h03

Pendant la campagne présidentielle, «Libération» s'invite à Hem, près de Lille.

A Hem, les tueries de Toulouse et de Montauban, si elles ont remué les cœurs, n'ont pas changé le choix, déjà largement fait, du vote pour le premier tour de la présidentielle.

La seule hésitante a 18 ans, et vote pour la première fois. Emma, étudiante en communication, balance entre Dupont-Aignan, pour sa ressemblance «avec De Gaulle», et Mélenchon, «pour son charisme». Quand on lui fait remarquer le grand écart idéologique, elle sourit: «Les hommes politiques, ils ont les mêmes idées, ils tournent juste les mots différemment. Ils veulent tous une France forte et combattre le chômage.» Elle reconnaît toutefois que les méthodes diffèrent: «Il y en a qui préfèrent taxer les riches, et d'autres réduire le nombre de fonctionnaires.» Et que préfère-t-elle? «Quand même taxer les riches, se marre-t-elle. Mais attention, je n'aime pas l'assistanat, alors je n'irai jamais voter Hollande!» Elle ne voit pas l'impact sur la campagne des événement de Toulouse: «C'est le Raid qui est à l'origine du sauvetage, les hommes politiques n'étaient pas sur place. Ils sont juste allés à l'enterrement pour faire leur deuil de ne pas avoir agi avant.» Elle, dont le grand-père est Français d'Algérie, et musulman, craint cependant l'amalgame. «Mais les gens ne sont pas trop cons, ils vont faire attention», espère-t-elle.

Pour Monique, f