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Libération

Le PS au terme d’une semaine délicate

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Privé d’informations, Hollande a dû gérer la crise toulousaine avec les moyens du bord.
publié le 26 mars 2012 à 0h00

Lundi dernier, au moment où Mohamed Merah ouvre le feu devant l'école Ozar-Hatorah de Toulouse, François Hollande parle croissance, déficits et traité européen sur France Info. Les premières dépêches sur la tuerie tombent à sa sortie du studio. La semaine du chaos débute pour la France et le candidat PS. Après concertation avec l'équipe Hollande, Benoît Hamon, porte-parole du PS, annonce la suspension de la campagne pendant que le candidat s'envole pour Toulouse. Costume et cravate bleu sombre, il rencontre le directeur de l'école juive, qui vient de perdre sa fille. «[Hollande] est ressorti chamboulé, je ne lui connaissais pas ce visage», rapporte un proche du candidat.

«War room». L'enquête progresse, lundi et mardi, sans que Hollande ne soit tenu informé par les autorités. «Des infos officielles, on n'en a pas demandé», explique-t-il a posteriori dans son bureau du conseil général de Corrèze. En revanche, le candidat a régulièrement au téléphone le maire de Toulouse, Pierre Cohen, et des élus du cru, comme Kader Arif ou Martin Malvy, pour faire le point. Les socialistes qui ont des réseaux dans la police, la gendarmerie et l'armée ont été priés de déployer leurs antennes. Mais, confie Claude Bartolone, «via mes amis, c'est resté très discret».

François Rebsamen, le monsieur Sécurité de Hollande, a bien eu, à 3 heures du matin mercredi, l'adjoint à la sécurité de Cohen, Jean-Pierre Havrin, quand le Raid a décidé d'encercler le domi