Avec l’immigration et l’insécurité, les tueries de Montauban et de Toulouse offrent à Marine Le Pen deux thèmes en or pour rebooster sa campagne et espérer regagner dans les sondages une troisième place que la poussée de Mélenchon vient lui disputer. En meeting hier dans l’agglomération nantaise, la candidate du Front national a suivi les conseils de son père et s’est lancée dans un discours particulièrement dur, dans un style que le président d’honneur du parti d’extrême droite, Jean-Marie Le Pen, n’aurait pas renié.
En ligne de mire : les élites et un gouvernement qui, selon elle, n'a rien fait pour prévenir ces tueries. La présidente du Front national n'est pas attristée par «l'issue de ce drame. L'horrible tueur est mort et l'on ne versera pas de larmes sur sa disparition. […] Cette affaire est la conséquence la plus visible d'un mal qui se répand sur notre territoire, d'une gangrène qui se développe sur notre pays à vitesse grand V».
«Non assimilés».«Mohamed Merah n'est peut-être que la partie émergée de l'iceberg. Combien de Mohamed Merah dans les bateaux et les avions qui arrivent chaque jour en France ? Combien de Mohamed Merah parmi les enfants de ces immigrés non assimilés ?» lance-t-elle aux 1 500 militants massés sous un chapiteau monté au bout d'une impasse au Port-Lavigne de Bouguenais (Loire-Atlantique). «Cette tragédie est politique. Elle interroge sur la sécurité de notre territoire. Ce qui s'est passé, ce n'est pas l'his