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Reportage

A Lille, Mélenchon prévient le PS : «Soyez polis avec nous !»

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Virevoltant devant une affluence record, le candidat Front de gauche a mis en garde François Hollande contre des «lignes jaunes à ne pas franchir».
Jean-Luc Mélenchon à Gennevilliers, le 21 mars 2012. (Photos Julien Mignot. Eté 80 pour Libération)
publié le 27 mars 2012 à 22h01
(mis à jour le 27 mars 2012 à 23h02)

Jean-Luc Mélenchon est monté sur la scène du Grand Palais de Lille les yeux visiblement mouillés. Avant de se présenter devant les plus de 10 000 personnes présentes dans la salle (15 000 selon le Front de gauche), il est sorti saluer les milliers d'autres sympathisants obligés de rester dehors écouter le discours au pied d'un grand écran, faute de place à l'intérieur. Après son carton de la Bastille, il réalise dans le Nord la plus grosse affluence de sa campagne.

«La rivière est sortie de son lit! Et quoi qu'il arrive, elle n'y retournera pas de sitôt!» attaque Mélenchon, devant une forêt de drapeaux rouges et quelques tricolores. «Nous sommes les bâtisseurs d'une grand force, disciplinée, poursuit-il sous de fortes acclamations. C'est un honneur de marcher dans nos rangs à la condition de savoir où on est». Mélenchon est fier: «Le Front de gauche est enraciné.»

«We are very dangerous !»

Aux côtés de Pierre Laurent, chef du PCF et de Martine Billard, co-présidente de son Parti de gauche, l'ancien socialiste s'amuse des «observateurs» qui «caquettent» et de ses «adversaires [qui] ne comprennent rien». «Nous sommes une force indépendante, autonome, qui ne compte que sur elle-même». «We are very dangerous!» ironise-t-il, en référence au «I am not dangerous» de François Hollande dans une interview au Guardian. Plus de communistes en France comme le disait le candida