Son rendez-vous chez les juges, initialement prévu mercredi, a été avancé de quarante-huit heures. Peut-être pour éviter la meute des journalistes, celle qui était présente pendant les deux journées de garde à vue de Dominique Strauss-Kahn dans une caserne de gendarmerie de Lille (Nord) les 21 et 22 février. Ou peut-être pour des questions d’emploi du temps.
L'ancien patron du FMI a donc été entendu hier, depuis le début de l'après-midi, par les juges d'instruction en charge du dossier de proxénétisme du Carlton de Lille, jusqu'en milieu de soirée, où il a été mis en examen pour «proxénétisme en bande organisée», ont annoncé hier soir ses avocats. «Il déclare avec la plus grande fermeté n'être coupable d'aucun de ces faits et n'avoir jamais eu la moindre conscience que les femmes rencontrées pouvaient être des prostituées», a déclaré Me Richard Malka, dont le client est ressorti peu après 22 heures du palais de justice de Lille.
Tarifs. Au cœur du vaste dossier du Carlton, où se côtoient des patrons d'hôtels de luxe, des chefs d'entreprise, des policiers, un avocat et le désormais célèbre proxénète Dodo la Saumure, les magistrats cherchent à déterminer le rôle exact de DSK. Et, surtout, si l'ancien directeur général du FMI savait que les participantes aux soirées libertines, notamment à Paris et à Washington, étaient rémunérées. Entendues par les enquêteurs, certaines d'entre elles ont soutenu qu'il ne pouvait l'ignorer. D'autres, qui se re