Dans le nuancier politique actuel, un seul candidat ose le mélange entre le rouge des luttes syndicales et le vert des préoccupations environnementales. Mélenchon appelle cela la «planification écologique». En peinture, quand le vert se mêle au rouge, le résultat n'est pas toujours seyant: ça donne du kaki tendance caca d'oie. En politique, c'est plutôt la couleur du combat.
Certains ne jurent que par la «règle d'or» pour assainir les dépenses publiques. Mélenchon, lui, préfère la «règle verte», histoire de rembourser la dette écologique de la France. «Et développer des activités industrielles durables.» Dans son QG à L'Usine, le Front de gauche a donc convié ce mardi des «camarades» syndiqués de Fralib, Arcelor, Petroplus et M-real à un grand oral écolo-industriel. Bardés d'autocollants CGT et de tee-shirts revendicatifs, les gars ont pris tour à tour la parole pour présenter les projets de reprise de leurs usines respectives. Tous avaient un «plus» écolo.
Exemple, avec la papeterie du groupe finlandais M-Real, basée à Alizay (Eure). D'après Jean-Yves Lemahieu de la CGT, toutes les conditions sont réunies pour relancer une activité durable et rentable. «Nous avons la machine à papier la plus performante de France», assure-t-il. Station de désencrage des papiers à recycler, production de pâte à papier vierge, transports en péniche..., le salarié est intarissable sur les possibilités de reprise. Le site est également éligible à un pr