En déplacement dans le Pas-de-Calais, le candidat socialiste a parlé chômage et croissance, pas Merah et terrorisme.
17 heures, Hollande pointe à l'usine
Ici, on produit français. C'est dit sur les affiches de l'usine. C'est sur toutes les bouches. Ici, on produit français et on est inquiet. François Hollande est chez Findus, à Boulogne, où 200 employés travaillent au conditionnement du poisson pané. Dix neuf mille tonnes y passent par an.
Charlotte rouge sur la tête, blouse blanche en tissu, il adresse un petit sourire complice aux journalistes de sa caravane affublés de la même panoplie. Ici les salariés ont accepté des sacrifices: dix jours de travail abandonnés gratuitement pour sauvegarder l'emploi. «On s'est battus, on est dans l'attente, on ne sait pas si le site va fermer...», explique un représentant du personnel. Derrière, les boîtes de poisson défilent sur les chaînes. François Hollande a le visage grave.
«Je voulais venir parmi vous, parce que dans cette entreprise, où on fabrique en France, je voulais dénoncer le comportement de l'actionnariat qui a demandé aux salariés de faire des efforts (..) et n'a pas respecté les accords passés.»
Findus, pour Hollande, c'est l'occasion de remettre sur le devant de la scène la question de l'emploi, et de trouver des accents combatifs. «Il ne faut pas baisser les bras, il n'y a pas de fatalité.» «Il y a des solutions», assène -t-il. Il promet d'aiguiser les outils pour empêcher les licenciements et les fermetures de sites dont la fabric