Dans son numéro d'avril en kiosque mercredi, le magazine Causette publie une enquête intitulée «Droit de cuissage à la mairie». Dans ce long article sur les violences sexuelles en politique, des cas à l'Assemblée nationale, à la mairie de Maubeuge, à celle du Creusot et à celle du XIXe arrondissement parisien sont notamment évoqués. On y trouve pêle-mêle des élus condamnés mais toujours en place, comme des maires qui passent sous silence les agressions sexuelles commises par leurs élus ou par leur collaborateurs.
S'appuyant sur les travaux et les entretiens menés par l'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AFVT), Causette souligne que les cas impliquant des élus arrivent en quatrième position des dossiers traités par l'association (9% des 150 cas annuels). A la mairie de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), par exemple, de multiples séances de pelotage ont conduit la gardienne des lieux à porter plainte contre le sénateur-maire PS Jacques Mahéas. Résultat: une simple amende de 10000 euros pour l'édile, toujours en place aujourd'hui. Et Causette de considérer que dans les collectivités, le cas de cette femme est «l'arbre qui cache la forêt».
«Logique de clan»
Un autre dossier exhumé par Causette concerne la ville de Maubeuge (Nord), où «l'horreur aurait duré cinq ans», entre 2006 et 2011, pour une collaboratrice du maire so