Après sa mise en examen à Lille, Dominique Strauss-Kahn est confronté à New York à une nouvelle épreuve judiciaire. C'est aujourd'hui que se tient à la Cour suprême du Bronx la première audience consacrée à la procédure civile engagée par Nafissatou Diallo. Avant même l'abandon des charges pénales d'agression sexuelle par le procureur Cyrus Vance, qui remettait en doute sa crédibilité, la femme de chambre avait porté plainte pour «attaque violente et sadique», tout en réclamant des dommages et intérêts d'un montant non précisé.
Quelles stratégies ?
On va beaucoup entendre parler d'immunité dans le tribunal du Bronx présidé par le juge Douglas McKeon, alors que l'audience sera consacrée à la recevabilité de la plainte. Dans une motion de 25 pages déposée en septembre, William Taylor, l'avocat de Washington de DSK, demande ainsi l'annulation de l'action au civil entamée par Nafissatou Diallo et assure que l'ex-directeur du FMI bénéficiait d'une immunité totale au moment des faits, en faisant référence à une convention pour les organisations spécialisées de l'ONU, signée en 1947. DSK lui-même avait évoqué cette immunité lors de son interpellation, mais sa défense avait fait valoir à l'époque qu'il ne s'en était pas prévalu car il voulait «prouver son innocence».
D'ores et déjà, Kenneth Thompson et Douglas Wigdor, les avocats de la femme de chambre, ont estimé qu'il s'agissait «d'une tentative désespérée pour ne pas avoir à répondre d'actes dé