Menu
Libération
Récit

L’incursion «humaniste» du président-candidat

Article réservé aux abonnés
Hier, avant son meeting à Nantes, consacré essentiellement à la sécurité et l’immigration, Sarkozy s’est affiché avec Borloo, sa caution sociale.
Nicolas Sarkozy et son ancien ministre de l'Ecologie, à Guérande, le 27 mars 2012. (Photo Laurent Troude pour Libération)
publié le 28 mars 2012 à 0h00

Parler aussi d'autre chose. En Loire-Atlantique, hier, Nicolas Sarkozy était supposé réinvestir le terrain de la solidarité. La preuve ? Il était accompagné de Jean-Louis Borloo ! Voilà peu, sa nouvelle caution sociale menaçait de se présenter à l'élection présidentielle contre le candidat d'une majorité sortante dont la «droitisation» lui était devenue insupportable. S'il y a renoncé, c'est que Sarkozy a promis de retenir, dans son programme, certaines de ses propositions sur les «grands sujets» qui lui «tiennent à cœur». On en aurait la preuve dans la soirée, à l'occasion du discours du candidat, prononcé à Nantes devant près de six mille sympathisants.

«Vous verrez ce soir» croyait pouvoir promettre Borloo. Mais ce sera service minimum: sous l'influence de son gourou droitier Patrick Buisson et de tous ceux qui lui conseillent de s'en tenir jusqu'au premier tour aux sujets «régaliens», Nicolas Sarkozy consacrera l'essentiel de son propos à la sécurité et à l'immigration, comme il le fait depuis Villepinte. De Borloo, il ne reprendra qu'une seule proposition, sur la prise en charge des 100 000 enfants qui sortent du primaire sans savoir lire ni écrire.

Bols. Avant le meeting, Sarkozy et son ancien ministre de l'Ecologie ont déambulé dans la cité médiévale de Guérande (Loire-Atlantique) en compagnie de Rachida Dati,