En venant dans le Nord, un des derniers bastions du PCF, Jean-Luc Mélenchon n'a pas pu s'empêcher d'avoir le «sourire narquois» : «Contrairement à l'impression des socialistes, il y a des communistes en France. Et en plus de ça, il y a des Front de gauche qui se sont mis par-dessus», s'est amusé hier le candidat en descendant du train gare de Lille.
Nuage. Devant plus de 10 000 personnes massées hier soir au Grand Palais de Lille (15 000 selon le Front de gauche), le candidat, monté sur scène les yeux brillants, a réalisé son plus gros meeting en salle depuis le début de sa campagne. D'autres milliers de sympathisants sont restés à écouter le discours dehors, au pied d'un grand écran. Une forêt de drapeaux rouges et quelques bannières tricolores dressées devant lui, Mélenchon a déroulé un discours liant emploi et «planification écologique». Au Front de gauche, on ne descend pas du nuage de sondages qui fait grimper leur candidat. Dans une dernière enquête Ipsos pour le Monde (1), Mélenchon arrive 4e avec 13% (+1,5% en une semaine), 3 points derrière Marine Le Pen et 1,5 devant François Bayrou. Mais ce n'est pas la 3e place qui l'intéresse. Mélenchon veut la seconde. «Je vous avais annoncé notre objectif. […] Pourquoi voulez-vous que j'en change ? a-t-il fait remarquer sur un ton agacé à plus d'une centaine de journalistes (dont des Suédois, des Italiens et une équipe de Corée du Sud). Notr