François Bayrou, le candidat du MoDem, trouve la campagne électorale «gratinée» car elle évite d'aborder les «problèmes vitaux» tels que la réduction de la dépense publique, une situation qui risque pourtant d'entraîner à terme une «rupture du contrat social».
«Aucun des problèmes vitaux du pays ne sont exposés devant les Français», a déploré François Bayrou jeudi sur Canal+.
«La France peut dans quelques mois être dans la situation de l'Italie, de la Grèce ou de l'Espagne. Cette situation-là, c'est couper dans les retraites, couper dans les salaires des fonctionnaires, imposer une politique [...] de rupture du contrat social qui est le nôtre», a-t-il dit.
«Si on ne répond pas à cette question-là, pour les familles, le contrat social va s'effondrer», a-t-il ajouté, estimant être le seul dans la campagne électorale à évoquer ce sujet.
«La baisse de la dépense publique est absolument indispensable pour que la France survive», a-t-il poursuivi en préconisant comme «ligne rouge» que ces dépenses ne dépassent pas, les deux prochaines années, celles de cette année, soit 1 150 milliards d'euros.
«Et nous allons considérer que nous avons cela à dépenser et pas un euro de plus», a expliqué François Bayrou.
Débat à dix
Le candidat du MoDem a préconisé, à titre d'exemples, dans le domaine de la santé, plusieurs mesures susceptibles d'entraîner des économies, comme celle du recours à la «médecine de ville