«Presque tous les comédiens étaient ce matin à Montpellier, mais nous la comédie on connaît puisqu'on en a même fait une place», rigole un garçon de café de la Brasserie de la gare. Les comédiens, ce sont les sept candidats à la présidentielle venus s'exprimer ce jeudi matin au congrès annuel de la FNSEA, le principal syndicat d'un secteur agricole qui emploie plus de 3 millions de personnes en France et qui génère environ 12 milliards d'excédents quand la balance commerciale française est dans le rouge de 70 milliards.
Seuls Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Philippe Poutou (NPA) et Nathalie Arthaud (LO) ont choisi de sécher ce grand oral. Tous les autres prétendants se sont succédés par ordre alphabétique à la tribune de la salle de l'Opéra Berlioz de Montpellier, pour quinze minutes d'intervention chacun, devant une salle bondée de 1.500 congressistes à l'écoute mais volontiers remuants. Certains en terrain conquis, d'autres en terre hostile. Revue des prestations, avec remise subjective par Libé des «Tracteurs d'or» selon le succès des candidats dans cet exercice de figures imposées.
Nicolas Sarkozy: tracteur d'or
Pour Nicolas Sarkozy, parler devant un congrès de la FNSEA c'est comme jouer à domicile pour une équipe sportive. Face une salle conquise d'avance -le candidat-président fut d'ailleurs le seul à être applaudi lors de son arrivée sur scène-, il a défendu une nouvelle fois la mise en place dans l'Union européenne d'un «Small Business Act» grâce auquel 20% des marchés publics seraie