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Libération

La professionnalisation des militants, la démocratisation des sympathisants

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par Benoît Thieulin, Directeur de LaNetscouade.com, agence d’innovation digitale.
publié le 30 mars 2012 à 9h33

D’abord, les campagnes sont aujourd’hui « transmedia » :  on regarde les émissions politiques en  lisant les commentaires sur twitter, on partage et on discute les extraits vidéos d’un meeting sur Facebook. Ensuite, le centre de gravité du débat public s’est déplacé vers les nouveaux médias : la blogosphère l’a acté lors du débat référendaire en 2005,  et depuis,  les médias sociaux sont le théâtre d’une conversation numérique permanente ou l’on parle de tout, et parfois de politique. Obama, enfin, a montré qu’internet permettait de recruter, organiser et outiller des volontaires pour faire une campagne… de porte à porte !

Des campagnes plus techniques avec des équipes professionnalisées

Ainsi, les campagnes, en particulier dans leur volet numérique, font de plus en plus appel à des compétences techniques. Réaliser une infographie pour illustrer le programme du candidat, réaliser un reportage vidéo d’une visite sur le terrain, développer de nouvelles applications de mobilisation, nécessitent des compétences en design, en développement, en vidéo, qui laissent de moins en moins d’espace à un militantisme à l’ancienne, bénévole, et mobilisable surtout le soir et le week end. Ainsi, les équipes de campagnes aujourd’hui sous traitent ces activités à des agences, comme le fait l’UMP ; ou recrutent fortement comme le fait l’équipe de François Hollande avec 35 personnes rien que pour la netcampagne, plus 10 coordinateurs régionaux pour l’organisation du porte à porte