La guerre psychologique a commencé. Pour Nicolas Sarkozy, elle consiste à faire acter l'idée dans l'opinion que la dynamique est de son côté et que l'espoir a changé de camp. Requinqué par des sondages qui le placent en tête au premier tour et indiquent un resserrement des écarts au second, le candidat UMP sent que la partie est en train de se jouer ces jours-ci. Il veut donc pousser son avantage, persuadé que son rival socialiste est victime «d'usure» et de «ses propositions inexistantes».
«C'est nous». Au Café de l'avenir, dans un village du Gard où il était venu dialoguer avec des buralistes, il s'est confié à quelques journalistes pour expliquer qu'il ne doutait pas de sa victoire au finish : «Il y a quelque chose qui a changé. Les mouvements de fond, on les sent venir avant les sondeurs. La dynamique était enclenchée bien avant les événements de Toulouse. […] Les gens ont compris que le changement c'est nous, puisque toutes les idées nouvelles, c'est nous.» Sarkozy se délecte aussi de voir «Mélenchon qui met Hollande en difficulté» et pousse le candidat du Front de gauche à persévérer dans sa «très bonne campagne».
A Montpellier hier matin, le candidat UMP et son concurrent socialiste avaient joué à cache-cache. Venus (tout comme cinq autres candidats à la présidentielle) présenter leur proposition aux agriculteurs de la FNSEA réunis en congrès, ils se sont évités mais affrontés à 200 mètres. Juste après son in