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Libération

Pour Sarkozy , la sécurité plus sexy que le social

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L’image de «capitaine dans la tempête» n’a pas pris dans l’opinion.
publié le 30 mars 2012 à 0h00

Au début de l'année, tout l'entourage de Nicolas Sarkozy était formel : la future campagne se fera sur l'économique et le social, ou ne se fera pas. Et notamment sur la question de la dette. C'était l'époque du «capitaine dans la tempête», puis du «président réformateur jusqu'au bout».Sarkozy convoquait un sommet social, lançait une TVA sociale, invitait la chancelière allemande, Angela Merkel à la télévision. C'était il y a deux mois. Une décennie. Un siècle.

Depuis son entrée en campagne, le Président a oublié, non pas la crise, mais ses conséquences économiques et sociales. Il ne parle pas de croissance, peu d'emploi, et plus du tout de dette publique et de retour à l'équilibre budgétaire. Et encore moins de pouvoir d'achat. Place à la menace communautariste, à la lutte contre l'immigration, à la dénonciation de l'Europe «passoire» et «bureaucratique», et celles de ces corps intermédiaires qui prennent en otage la France…

Lorsqu’il vend sa proposition sur le droit à la formation des chômeurs (avec l’obligation d’accepter la première offre d’emploi), c’est moins au nom de la lutte contre le chômage, qu’au nom des valeurs. Celles des droits et des devoirs. Quant à la crise européenne, elle a disparu des radars. Si ce n’est pour vanter son action au sein de l’Union. Si la Grèce est convoquée c’est évidemment pour relativiser la profondeur de la crise française. Et donc vanter un bilan, qui sans cette comparaison, s’effondrerait tout seul.

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