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Libération

Hollande : un sprint final tout en proximité

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Endurance. Candidat depuis un an, le socialiste multiplie les meetings à trois semaines du vote.
publié le 31 mars 2012 à 0h00

Longitude un an, lassitude zéro. A l'entendre, François Hollande, qui s'est lancé dans la course à l'Elysée il y a pile une année ce samedi, n'attendait que cette dernière ligne droite. 365 jours qu'avec sa boussole politique, le «candidat normal» sillonne cette France qu'il veut «mettre en avant» - son premier slogan de campagne, inventé le 31 mars 2011. «Je sais ce qu'est une campagne, j'aime ce moment où ça se tend : on rentre dans un combat», dit-il.

«Constance». La remontée de Nicolas Sarkozy dans les sondages, la percée de Jean-Luc Mélenchon ne semblent, en apparence, pas l'émouvoir. Ses stratèges ont extrait deux tendances lourdes des dernières études d'opinion : le pourcentage de Français sûrs de leur vote Hollande au premier tour est bien plus élevé que pour Nicolas Sarkozy et les reports du reste de la gauche au deuxième tour sont excellents. «Constance, cohérence, confiance», c'est le viatique de campagne hollandais pour le sprint final.

De quoi en dérouter plus d'un, souhaitant qui plus de castagne contre la droite, qui une campagne «plus joyeuse» pour (enfin) souffrir la comparaison avec l'enthousiasme débordant des meetings de Mélenchon. «Etre le tumulte, le fracas, la tempête, c'est une chose. Prendre les rênes d'un pays ruiné, c'en est une autre», tance un dirigeant du PS. «Il y a un style Hollande et nul ne peut dire avant le 6 mai si c'est le bon, concède un parlementaire dubitatif. Av