Circulez, il n'y a rien à voir. Lundi, au lendemain du placement en détention de Patrice de Maistre, Nicolas Sarkozy s'est contenté du traditionnel : «Laissez la justice faire son travail.» Deux jours plus tard, après de nouveaux témoignages dans le Monde, le chef de l'Etat s'est montré nettement plus agacé, accusant une fois encore la presse de faire campagne pour François Hollande. A droite, l'affaire Bettencourt est une patate chaude que personne ne veut sérieusement évoquer.
Sur ce terrain des affaires, Eva Joly est en revanche beaucoup plus à l'aise. «Aujourd'hui, nous ne savons pas si Nicolas Sarkozy est candidat à un deuxième mandat pour réellement diriger la France ou pour se protéger contre la justice et des sanctions éventuelles.» Comme dans Libération mercredi, la candidate à la présidentielle d'Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV) y est allée fort hier sur BFMTV-RMC pour commenter les derniers déroulements de l'affaire Bettencourt : «Nicolas Sarkozy est cerné aujourd'hui par les enquêtes judiciaires, a dénoncé l'ancienne magistrate. Il y en a quatre en cours qui sont très proches de lui. Il ne s'explique pas, il se cache derrière l'immunité présidentielle. C'est un scandale.»
Besace. A gauche, l'écologiste est pourtant bien seule à tancer le président-candidat sur ce thème. Au PS, François Hollande n'a pas dit un mot sur le sujet lors de son déplacement jeudi dans les Landes. Comme pendant la prima