Mercredi soir, début de soirée, au First revolution, une boîte branchée du centre de Lyon. La piste de danse se remplit doucement. Une faune propre sur elle. Blanche et bien coiffée. Ils ont entre 20 et 35 ans. Etudiants ou jeunes actifs, ils sont tous militants UMP. Et ne rêvent que d’une chose : la réélection de leur chef de guerre, Nicolas Sarkozy. Beaucoup feront le voyage pour participer au grand meeting de la porte de Versailles à Paris, ce samedi.
Guest-star. Un discours à la jeunesse qui devrait permettre au candidat-président de quitter (pour un temps) les rives sécuritaires de ses précédentes sorties. Ses collaborateurs lui ont fait remonter plusieurs propositions. Deux ou trois (petites) mesures devraient être retenues. «L'idée est d'apporter une note d'espoir à cette campagne», souligne un proche. «Le but est de tourner la page des dix derniers jours, assure un membre de l'équipe de campagne. Mais pas question de faire un discours sur la jeunesse, pour la jeunesse.» En 2007, Nicolas Sarkozy avait osé un long détournement sur l'amour. «Là aussi, ce sera décalé, promet Franck Louvrier, son conseiller communication, on ne va pas reparler des événements de Toulouse.» A trois semaines du premier tour, le candidat UMP s'attaque au point faible congénital de la droite : les jeunes. En 2007, les 18-24 ans avaient voté Ségolène Royal à 63% au second tour.
Retour à Lyon. Il est 19h30 au First revolution et Xavier