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DE NOTRE ENVOYE SPECIAL A BASTIA

Corse: François Bayrou et sa «certaine idée» de l’autonomie

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Le président du MoDem, François Bayrou, le 25 mars 2012 au Zénith de Paris. (© AFP Bertrand Langlois)
publié le 1er avril 2012 à 10h30

Bastia (Haute-Corse) et Ajaccio (Corse du Sud). Envoyé spécial.

Juste un arrêt symbolique mais qui, en Corse, prend tout son sens. Samedi, lors de son déplacement de campagne sur l'île de beauté, François Bayrou n'a pas manqué de marquer un arrêt au musée Pascal Paoli et de se recueillir sur la tombe de celui qui est considéré comme «le père de la nation corse». Un message fort adressé à une frange du corps électoral insulaire, celle des autonomistes modérés pas loin de représentée aujourd'hui un tiers des électeurs.

En 2007, François Bayrou n'avait obtenu que 12,3% des voix, moins que son score national de 18,5% et loin derrière Nicolas Sarkozy avec 37% des voix. Aussi, dès son arrivée à Bastia, lors d'un point de presse organisé à la terrasse du grand café Napoléon sur la place Saint-Nicolas, le leader centriste a pris soin de défendre une certaine idée de l'autonomie de la Corse et de rappeler son engagement à signer la charte des langues minoritaires. Même s'il ne souhaite pas que «la question institutionnelle soit remise sur le tapis», c'est-à-dire l'ouverture de discussions sur un nouveau statut de l'île, le candidat à la présidence de la République «défend une autonomie d'initiative et de décisions absolument nécéssaires. La Corse illustre que l'élan des régions viendra des régions elles-mêmes. Produire localement prend ici un sens tout particulier». Il se prononce également pour une loi électorale à même de prendre en compte «la représe