«Y'a que Jean-Luc qui peut faire ça». Sous-entendu: «pas Hollande». A l'entrée du gymnase de Grigny (Essonne), François Delapierre, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, chambre ses ex-camarades socialistes: «Pour faire ça, il faut que la population soit enthousiaste». Le candidat Front de gauche était dimanche dans cette commune PCF pour montrer qu'il ne réserve pas ses sorties de campagne aux usines. Face à une bonne centaine de personnes, l'ancien sénateur du département écoute d'abord plusieurs habitants du quartier populaire de la Grande Borne avant de prendre la parole, la voix cassée: «La vraie question qui se pose, c'est le partage des richesses». Constituante, éducation, gratuité des premiers Kilowatt-heure d'électricité… A Grigny comme dans tous ses meetings, Mélenchon déroule son programme.
«On ne fait pas une campagne spécifique aux quartiers populaires, explique François Delapierre, également candidat aux législatives dans la circonscription. On ne peut pas traiter les problèmes des quartiers sans s'attaquer aux problématiques globales.» Insécurité, chômage, services publics… «Ces problèmes ne sont pas locaux, ils sont généraux!» répète Mélenchon, au soleil, sur une estrade montée au fond du stade du quartier rempli à moitié (5.000 personnes selon le Front de gauche).
«Il faut que la France entière voie ce qu'il se passe ici! clame-t-il. Chasse