Devant les membres de l’Institut pour la justice (IPJ) samedi, Nicolas Sarkozy se savait en terrain favorable. Cette association regroupant des familles de victimes, bien ancrée à droite et favorable au durcissement des peines, a donc permis au président-candidat de reprendre son discours sécuritaire du moment.
Commentant, en préambule, le fait divers de lundi dernier qui a vu, en Seine-Maritime, le jeune Alexandre exécuté par quatre mineurs, le chef de l'Etat n'a pas hésité à parler d'un «règlement de comptes mafieux orchestré par des adolescents qui n'en sont plus». Affirmant que «c'est toute la société française qui attend des actes». Conséquence, Nicolas Sarkozy s'est prononcé pour «plus de fermeté» contre les mineurs délinquants.
Dans la foulée, il a présenté une nouvelle série de propositions renforçant les sanctions contre les criminels, notamment sexuels. «Je veux que les crimes sexuels répétés, jugés au cours de la même procédure, puissent être punis par la réclusion criminelle à perpétuité au lieu de vingt ans de prison comme aujourd'hui», a-t-il annoncé.
Le candidat UMP a également redit vouloir étendre les peines planchers, très critiquées par la gauche qui veut les supprimer, à la réitération, c'est-à-dire aux auteurs de crimes et délits différents mais répétés : «C'est aussi grave de commettre des délits différents que de commettre plusieurs fois le même délit.» Et le candidat d'ajouter qu'il renforcera, s'il est élu, l