«Je ne suis pas un robot, je ne suis pas un automate. [...] Je ne viens pas débiter à longueur de journées le même discours, j'ai des sentiments.» Lundi, à Nancy, Nicolas Sarkozy s'est un peu moqué de nous. De nous qui, par la magie de l'Internet, écoutons tous ses discours depuis qu'il est candidat. A coup de cinq ou six réunions publiques par semaine, le candidat UMP a désormais un répertoire rodé, voire radoté, à la façon du sketch (mensonger) de l'ouverture des commerces sur les Champs-Elysées qu'il a inlassablement répété en 2008, lorsqu'il promouvait sa loi sur le travail dominical. Des sortes de running gags qu'il récite – et mime – en sachant par cœur ce qui fera rire la salle ou déclenchera des huées, des figures de rhétorique, des personnages convoqués pour illustrer telle ou telle proposition, etc.
La présentation de son programme, prévue en fin de semaine, devrait lui permettre de renouveler ces discours. En attendant, retour sur les gimmicks de ce premier mois et demi de campagne.
La burqa et la «République»
Les horaires de piscine, les menus dans les cantines, la burqa mais aussi les médecins dans les hôpitaux publics. C'est la compilation auquel aucun partisan UMP venu à Villepinte, Lyon, Meaux, Besançon, Elancourt ou Marseille n'a échappé. Dès qu'il entonne le couplet «laïcité», Sarkozy énumère ces exemples, selon lui, de «pression communautai