Haro sur les syndicats. Après la CGT, c'est à la CFDT de subir les foudres du président candidat. Ça sonne peut-être comme un refrain droitier éculé, mais c'est celui qu'a choisi de claironner Nicolas Sarkozy. Hier matin, dans un entretien à l'Est républicain qui devait préparer le terrain à sa venue en Lorraine, le candidat de la majorité s'est attaqué à l'organisation de François Chérèque : «Quand aux permanents de la CFDT, ils trahissent la confiance des salariés. Ils sont venus m'insulter et essayer de casser mon siège de campagne. Ne confondons pas les salariés d'ArcelorMittal, que je ne laisserai pas tomber, et des syndicalistes qui trompent leurs adhérents en faisant de la politique au lieu de défendre l'intérêt des salariés.»
En début d'après-midi, à quelques kilomètres de Nancy, en marge de la visite de la plus grande ferme solaire d'Europe, Sarkozy a évidemment récusé avoir «mené une charge contre les syndicats», affirmant avoir simplement dénoncé «des comportements qui ont choqué les Français». A la question de savoir s'il comptait recevoir Chérèque, il a répondu : «Oui, bien sûr.» Sauf que, dans un communiqué, la CFDT a clairement fait comprendre qu'«il n'est pas question d'être instrumentalisée par un candidat si près du scrutin».
Distinguo. Cette nouvelle attaque ne relève pas d'un accident industriel. Elle est le résultat d'une longue et minutieuse montée en puissance. Depuis son entrée en ca