En route vers la défaite. A un peu plus de deux semaines du premier tour, rien n'y fait. Tout indique que Nicolas Sarkozy sera battu, et bien battu, le 6 mai. Mais chut... Le principal intéressé et une poignée de ses spin-doctors nagent en plein déni. Pour eux, rien n'est joué. La nature même de la bataille (cette «première élection présidentielle du XXIe siècle», dixit Sarkozy) qu'ils vont remporter sur le fil, échapperait d'ailleurs aux sondeurs, aux médias et même aux Français! Et comme le résume cette semaine, une authentique femme du peuple, Carla Bruni-Sarkozy, dans le Nouvel Observateur: «L'antisarkozysme est un phénomène d'élite parisienne.»
Cette méthode Coué érigée en feuille de route ne convainc, en réalité, guère plus d'une petite dizaine de personnes du premier cercle présidentiel. Et encore... Pour tous les routiers et soutiers de l'UMP, roués au combat politique et à la lecture des sondages, les miracles n'existent pas. Jamais un candidat, dans aucune élection et a fortiori dans une présidentielle, donné battu depuis des mois, et toujours en perdition au second tour à quelques jours du scrutin, ne l'a emporté. En dépit d'un coude à coude au premier tour, Hollande continue à l'emporter avec un écart de 6 à 12 points. Un gouffre.
Pour remonter la pente, tout a été tenté. Le classique braconnage sur les terres FN, avec le halal,