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Analyse

Les mesures au millimètre de François Hollande

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Les retraites, le prix de l’essence, la réforme bancaire ou l’Afghanistan : le candidat du PS imagine un début de mandat sur les chapeaux de roue.
François Hollande et Ségolène Royal, hier, lors du meeting de Rennes où le candidat socialiste a présenté le programme de son éventuelle première année à l’Elysée. (Photo Marc Chaumeil pour Libération)
publié le 5 avril 2012 à 0h00

Depuis hier, François Hollande a un agenda de Président. «Je suis venu vous dire ce que nous pouvons faire de juste, de grand, d'utile et de durable pour le pays», a indiqué d'emblée le candidat socialiste, à Rennes, où il a détaillé pendant plus d'une heure son action à venir. Semaine après semaine. Mois après mois. En publiant ainsi dans la dernière ligne droite de la campagne un nouveau document détaillant les 35 mesures qu'il prendrait dans la première année de son mandat, Hollande veut faire d'une pierre trois coups. D'abord, concrétiser le changement qu'il propose. Puis renvoyer Mélenchon dans les cordes contestataires. Enfin, placer la confrontation avec Sarkozy, qui présente aujourd'hui son programme, sur le terrain de la cohérence.«Son projet, moi, je le connais : c'est son bilan en pire !» a frappé préventivement Hollande hier.

«C'est la première fois qu'un candidat à la présidence donne autant de précisions sur l'agenda», claironnait hier Manuel Valls, son directeur de la communication. «C'est la première fois que nous sommes prêts à ce point», confirme Laurent Fabius, le «monsieur première année», qui travaille depuis le meeting du 22 janvier au Bourget sur ces mesures.

L’«agenda du changement» ne comporte, certes, aucune nouvelle mesure. Mais il apparaît nouveau en ce qu’il détaille comment et quand les changements seront mis en œuvre. Hollande président, ce serait dès le mois de mai une baisse de 30% de son salaire. Mais aussi,