«As you see, dear BBC, we are very dangerous…» Étonné et flatté, Jean-Luc Mélenchon, ce mardi soir, de voir que sa percée dans les sondages attirait les médias étrangers jusqu'à son meeting de Vierzon. Au delà de l'attrait pour le nouveau troisième homme de la présidentielle, les correspondants étrangers basés à Paris sont dans les déplacements, les conférences de presse, les réunions publiques des candidats. «Les grands écrans, les drapeaux, les caméras qui survolent le public, les grand-messes: il y a une mise en scène presque à l'américaine», explique Stefan Simons, du site du journal allemand Der Spiegel, depuis Rennes, quelques minutes avant le discours de Ségolène Royal, mardi. «Aucun pays n'a d'élection aussi personnalisée qu'en France où il y a toujours cette croyance en l'homme ou en la femme providentiel(le)», rappelle Charles Bremner, qui a suivi toutes les campagnes depuis 1981 pour le quotidien britannique Times.
Spécificité française liée à notre système électoral, l'hyperprésidentialisation interpelle toujours. Si bien que l'institut Opinion Way a sondé, pour le site européen Euractiv.fr et l'agence de communication Apco Worldwide, les «leaders d'opinion étrangers» (personnels d'ambassade,