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Libération
La politique est un sport de combat

La vasectomie comme moyen de contrôle des fonctionnaires

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Pendant toute la campagne, Michel Henry se mue en entraîneur pour coacher les candidats à la présidentielle.
Des quadruplés sur l'île indonésienne de Sumatra, où a été proposé un million de roupies indonésiennes à tout fonctionnaire mâle acceptant de subir une vasectomie. (Photo REUTERS)
publié le 6 avril 2012 à 18h37

Amie lectrice, ami lecteur, toi aussi tu te tâtes: voter blanc ou t'abstenir? Voilà ton dilemme. Sûr qu'il est tentant, en ces temps, de sanctionner une campagne des plus plates. Glissons une idée pour la  réveiller, qui nous vient d'Indonésie. Le district de Mukomuko, sur l'île de Sumatra, a proposé la semaine dernière un million de roupies indonésiennes (soit 83 euros) à tout fonctionnaire mâle acceptant de subir une vasectomie. Ce district veut ainsi limiter la croissance démographique et réduire la pauvreté.

Il nous semble qu'on peut appliquer cette mesure en France, avec effet  immédiat. Tournons-nous vers l'UMP: avec une grande vague de vasectomies, rétribuées 750 euros pièce (l'équivalent de la récompense  indonésienne, qui correspond à 75% du salaire minimum), la règle du  non-remplacement d'un fonctionnaire partant à la retraite sur deux serait plus facile à appliquer. Car on suppute, à l'UMP, que le fonctionnaire se reproduit en vase clos: son descendant, sa descendante deviennent souvent à leur tour agents de l'Etat. Grâce aux vasectomies, on tarirait la production de fonctionnaires à la source. Merci l'Indonésie pour cette idée de génie.

Qu'en pensent nos amis candidats? Curieusement, ils n'ont pas l'air de  s'intéresser à l'affaire. Ils n'ont l'air de s'intéresser à rien, d'ailleurs. Même pas à l'air! Or, la pollution atmosphérique cause 42000 décès prématurés chaque année en France. Des alertes régulières ont lieu, sans effet. A Paris, on a compté un jour sur tro