A deux semaines du premier tour, Nicolas Sarkozy a dénoncé samedi dans le Var les risques d'un vote pour le Front national qui profiterait à son rival François Hollande et à la gauche, dont il a violemment dénoncé les «leçons de morale» sur l'immigration.
Un petit coup à gauche, puis un autre à droite. Après s’être clairement adressé vendredi à Caen aux électeurs de François Bayrou, le président-candidat s’est tourné samedi vers ceux de Marine Le Pen, dans un département considéré comme un des fiefs historiques du FN.
En 2007, Nicolas Sarkozy avait réussi un casse historique sur les voix du FN en ramenant son chef vieillissant Jean-Marie Le Pen à 10,44% des suffrages. Cinq ans plus tard, sa tentative de rééditer l'opération s'annonce plus délicate, puisque Marine Le Pen est créditée de 15 à 16% dans les sondages. «Je suis même persuadée qu'elle est sous-estimée», glisse, inquiet, un élu varois.
Devant un parterre convaincu de plusieurs milliers de partisans à Saint-Raphaël, le chef de l’Etat a donc clairement mis en garde ceux de ses électeurs de 2007 qui pourraient être tentés par les sirènes du FN.
«Je veux parler à ceux de nos compatriotes qui se sont sentis si désemparés qu'à un moment donné, ils se sont dit que la seule liberté qui leur restait c'(était) de dire non. Leur souffrance, je la comprends, mais le vote pour le Front national augmentera ses souffrances, il ne les résoudra pas», a-t-il déclaré.
Mieux, a ajouté Nicolas Sarkozy, un tel «