«Alors, y a pas de ferveur ?» Mercredi soir à Rennes, Valérie Trierweiler se retourne, le sourcil moqueur. Elle parle depuis l'intérieur de «la bulle», ce cercle formé des bras des gardes du corps autour de François Hollande pendant les bains de foule. Autour d'eux, c'est une immense mêlée de joues offertes, de mains tendues et de cris «François président !» Cet instant précis raconte le dilemme de Valérie Trierweiler. Désormais dans la bulle présidentielle, la compagne du candidat fait campagne, quand la journaliste tente de garder un pied dehors. La première pourrait bientôt circuler en voiture officielle, mais la seconde vient de s'acheter un vélo pour traverser Paris. Au grand dam du Service de protection des hautes personnalités (SPHP).
La politique, la reporter entrée à Paris Match en 1989, la connaît. Elle qui a «couvert» le PS et quantité de gouvernements de droite comme de gauche. Alors dans cette campagne, elle avance avec prudence. Certains la disent «froide» voire hautaine, avec des airs de grande bourgeoise. Un comble, rit-elle, pour la cinquième d'une fratrie de six élevée à Angers par un père invalide et une mère caissière à la patinoire municipale. D'autres la voient surtout en femme inquiète, soucieuse de ne rien faire ou dire qui puisse être reproché à son compagnon.
Une chose est sûre : Valérie Trierweiler a son petit caractère. «Personne ne me fait faire des choses que je n'ai pas décidées», affirme-t-el