Mercredi, Libération rencontre Valérie Trierweiler, la compagne de François Hollande, à Rennes au premier étage d'une librairie. Au rez-de-chaussée le candidat socialiste dédicace son opus Changer de destin, avant son meeting avec Ségolène Royal. La journaliste, 47 ans, se montre à la fois inquiète et directe lors de cet entretien longtemps reporté.
Vous êtes restée silencieuse depuis janvier ; pourquoi vous exprimer aujourd’hui ?
Parce que le silence donne lieu à des interprétations pas toujours justes sur mon rôle, ma pseudo-influence et des polémiques qui n’ont pas lieu d’être. Pendant la période de diffusion de mon émission sur Direct 8, je ne voulais pas que l’on me reproche de tirer parti de ma situation personnelle pour en faire bénéficier mon émission. Voilà. Je suis libre maintenant.
François Hollande a rappelé qu’«on n’élit pas une famille» et refuse d’envisager le mariage comme une contrainte sociale ou présidentielle. Est-ce aussi votre avis ?
Je suis totalement d’accord avec lui. C’est lui et lui seul qui porte cette responsabilité. Ensuite, sur la question du mariage, nous ne voulons pas nous marier par obligation. C’est un sujet qui concerne notre vie privée. Si nous le décidions, vous ne le sauriez qu’après !
Vous avez été critiquée pour votre présence à Montauban aux obsèques des militaires assassinés. Pourquoi y être allée ?
Je suis allée à Montauban, parce que François a souhaité que je sois là. J’ai partagé l’émotion immense que ce drame a suscitée dans tout le pays. Mais je ne me suis pas imposée, cela s’est fait avec l’accord de Matignon et du protocole. Créer une polémique après n’avait pas de sens. Si j’ai dérangé Nicolas Sarkozy, tant pis pour lui, cela ne me dérange pas. En revanche si j’ai choqué des familles de militaires, je le regrette.
Le fait que vous ayez un bureau au QG de Hollande a suscité aussi une polémique…
Ah oui, le 306 ! Il s’agit seulement de disposer d’un end