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Présidentielle 2012, la peur du bide

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La forte abstention annoncée pour le 1er tour, le 22 avril, inquiète le PS et l’UMP, qui ont beaucoup à perdre  en cas de faible mobilisation.
Hervé Marie Morelle, candidat UMP à la 1ere circonscription de Lille, mène campagne dans le centre ville près de la mairie de Lille le 6 avril 2012. (Photo Cédric Dhalluin pour Libération)
publié le 7 avril 2012 à 0h00

Mais qui a eu la mauvaise idée d’organiser le premier tour de l’élection présidentielle en plein milieu des vacances scolaires ? Bretons, Lyonnais et Toulousains rentreront le dimanche soir. Marseillais et Lillois seront partis depuis la veille. Et pour les Parisiens, le 22 avril tombe pile au milieu des vacances de printemps.

Banlieues. Si les modalités du vote par procuration ont été assouplies (lire page 4), encore faut-il que les électeurs en fassent la démarche. Et que les gens qui ne partent pas en vacances aient envie d'aller jusqu'au bureau de vote.

Ce risque majeur d’avoir au premier tour un taux d’abstention élevé n’a pas échappé aux candidats. Les deux que les sondages désignent comme favoris pour la qualification au second tour sont ceux qui ont le plus à craindre d’une faible mobilisation au premier. En 2002, nombre d’abstentionnistes persuadés que Lionel Jospin serait présent au second tour s’en sont mordu les doigts.

Si Nicolas Sarkozy voit son salut dans la mobilisation des milieux populaires, François Hollande n'est pas en reste. Pour ce week-end de Pâques, le candidat socialiste a essayé de motiver les banlieues. Vendredi matin, il était à Vaulx-en-Velin dans la banlieue lyonnaise (lire page ci-contre) avant de se rendre à Creil (Oise).

Mais n'aurait-on pas pu éviter un premier tour en plein milieu des congés scolaires ? La réponse est non, à cause de Pompidou. L'élection présidentielle doit en effet avoir lieu «20 jours a