Une des dernières figures historiques de l’extrême droite française vient de disparaître. Dernier d’une génération d’admirateurs du Maréchal Pétain, François Brigneau, de son vrai nom Emmanuel Allot, est mort à 92 ans. Né en 1919, issu d’une famille bretonne laïque, son parcours le classe d’abord à gauche, plutôt du côté des socialistes avant de s’engager du côté des néosocialistes, partisans d’un pacifisme intégral face à la menace hitlérienne, dont le chef de file était alors l’ancien leader socialiste Marcel Déat.
François Brigneau le suivra ensuite dans la création du parti collaborationniste, le Rassemblement national populaire (RNP). Un engagement sans faille qui le conduira ensuite dans les rangs de la milice. Emprisonné à Fresnes à la Libération dans la même aile que l'écrivain collabo et antisémite Robert Brasillach, auquel il consacrera, d'ailleurs, un de ses cahiers.
Il restera lié au beau-frère de celui-ci, Maurice Bardèche, principal défenseur des thèses révisionnistes en France. Toujours en référence à l'auteur de «Notre avant-guerre», François Brigneau écrira p9lus tard «Mon après-guerre». Dès sa sortie de prison, n'ayant renoncé en rien à ses idées, il s'engage aux côtés de Jean-Marie Le Pen au sein du Front national pour l'Algérie française (Fnaf).
Il continue par ailleurs son activité de journaliste, de polémiste (assez talentueux) en participant à la création du journal «Rivarol» ouvertement pétainiste et révisionniste. Il intègrera ensuite les rédactions de