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Analyse

François Fillon s’engage sur la fin

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Discret depuis le début de la campagne de Nicolas Sarkozy, le Premier ministre, qui se veut exemplaire, se démultiplie dans la dernière ligne droite. Non sans arrière-pensées pour 2017.
Le Premier ministre, le 2 avril à Douai (Nord). (Photo Cédric Dhalluin pour Libération)
publié le 11 avril 2012 à 22h06

Rien, il ne dira rien de ses ambitions pour l'après 6 mai. «Il sera Premier ministre jusqu'au dernier jour, exemplaire dans son soutien à Nicolas Sarkozy», assure un proche de François Fillon. En retrait depuis l'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy, le locataire de Matignon est nettement plus actif dans la dernière ligne droite. Depuis deux semaines, il enchaîne les meetings au rythme de trois par semaine. Son engagement dans la campagne de premier tour aura son apothéose dimanche, place de la Concorde. A deux pas de la circonscription qu'il prétend conquérir aux prochaines législatives, Fillon prendra la parole, juste avant le discours du président-candidat. Et, cette fois encore, la foule UMP sera juge, à l'applaudimètre, de la guerre qui oppose le Premier ministre au secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé.

Obligés. Depuis le début du quinquennat, les militants auront assisté à une bonne dizaine de ces duels d'orateurs. Qui tournent, en général, à l'avantage de Fillon. Mais, depuis qu'il a arraché la direction du parti en 2010, Copé a renforcé ses positions en se créant de nombreux obligés. Excellent manager, l'ambitieux député-maire de Meaux - candidat déclaré à la présidentielle de 2017 - espère s'être donné les moyens d'imposer son leadership dans l'après-Sarkozy.

François Fillon, lui, s'interdit la moindre initiative qui puisse laisser voir qu'il est engagé dans une compétition. La notion de plan de carrière lui est étrangère : «J