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Libération

Sarkozy promet des régions au pain sec

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Collectivités . Devant des élus de la majorité réunis à Paris hier, le candidat a prôné la rigueur.
publié le 11 avril 2012 à 22h06

Il est 16 h 45, hier à la Mutualité, à Paris, et Nicolas Sarkozy s'apprête à conclure son discours devant un parterre d'élus locaux, presque exclusivement UMP, réunis pour l'occasion. «Nous menons depuis deux mois une campagne vraiment… [il marque un temps d'arrêt pour souligner son effet, ndlr]passionnante.» Et une partie de la salle d'éclater de rire, convaincue que leur favori était en train de faire de l'humour. Sauf que pas du tout. A la tribune, le candidat de la majorité fait comme s'il n'avait rien entendu. Tandis que la salle, qui se rend compte de sa boulette, étouffe très vite ses rires gênés.

Gimmick. Une anecdote qui pourrait prêter juste à sourire, si elle n'était pas embarrassante pour le candidat. Nicolas Sarkozy est persuadé que cette campagne (et la sienne en particulier) enthousiasme les Français. Il le répète partout et à chaque occasion. Hier, les rires de la Mutualité lui ont rappelé qu'il était bien le seul à le penser. Y compris dans son propre camp.

Dans un discours, plus président que candidat, Nicolas Sarkozy a relayé la petite musique de la majorité du début de la semaine : avec un retour des socialistes au pouvoir, se préparerait une catastrophe économique. Cette fois, il a mis de côté son «vous voulez la gauche, vous aurez la Grèce», utilisé déjà à plusieurs reprises, pour reprendre son nouveau gimmick : «En 1981, il a fallu deux ans pour que tout s'arrête et tout se retourne. En 2012, il faudrait deux jours,