Un meeting de Mélenchon sans Jean-Luc Mélenchon : c'était mercredi soir à Reims. L'affiche scotchée au grillage est la même : sur un fond rouge, le candidat du Front de gauche à la présidentielle pose fièrement dans son costume de candidat. «Meeting» est écrit en grosses lettres blanches. En dessous : «Avec Pierre Laurent.» Mais le secrétaire national du Parti communiste n'a pas eu droit à sa photo, bien qu'il soit la tête d'affiche de cette réunion de soutien au Caveau de Castelnau, dans la cité champenoise. «Dans un meeting à Trappes l'autre jour, quelqu'un m'a dit que c'était de la publicité mensongère !» s'amuse Nicolas, de la Jeunesse communiste, à la sortie.
«En live». Dans la salle de réception de l'enseigne productrice de champagne, ils sont entre 500 et 700 à s'être déplacés pour écouter Pierre Laurent, Pascale Le Néouannic, secrétaire nationale du Parti de gauche, et Danièle Obono, porte-parole des ex-NPA de Convergences et alternative. Pas trop frustrés de ne pas avoir droit à Mélenchon ? «Non, pas vraiment. On est surtout venus voir ce que le Front de gauche propose», répond Nicolas, éducateur sportif de 26 ans accompagné d'Adèle, coiffeuse de 28 ans. «Oui, quand même on l'attendait», dit pour sa part Jean-Noël, 42 ans, responsable CGT, alors qu'il a déjà vu le «candidat de la révolution citoyenne» le 18 mars, place de la Bastille à Paris. Son camarade Madir, 38 ans, est aussi un brin déçu de n