Majestueuse, la statue de Vercingétorix trône au milieu de la place de Jaude, à Clermont-Ferrand (Auvergne). Face à quelques 5 000 personnes ayant bravé une météo incertaine, mais finalement clémente, François Hollande s'avance sur l'estrade installée quelques mètres devant l'imposante sculpture. Ce Jeudi soir, à dix jours du premier tour, le candidat socialiste est venu parler mobilisation et rassemblement dès le premier tour. Virer en tête au soir du 22 avril, dans le camp hollandais ragaillardi par des sondages plaçant de nouveau leur champion devant le président-sortant, c'est l'obsession du moment.
Dans ces terres clermontoises où Ségolène Royal a obtenu 33% au premier tour en 2007, puis 57.43% au deuxième tour, François Hollande s'est posé comme le fédérateur en chef de toute la gauche «et même au-delà». Ouvrant les bras à «tous ceux qui veulent le changement», le candidat socialiste à laissé à son ami communiste Robert Hue, qui l'a précédé sur scène, le soin de tonner sans jamais le nommer contre Jean-Luc Mélenchon, appelant ses électeurs à «ne pas se tromper de combat», à «ne pas se tromper d'adversaire». Et l'ancien homme fort du PCF de hausser encore un peu plus le ton pour définir ce qu'est à ses yeux «la vraie radicalité». «J'entends dire qu'il serait salutaire de voter au premier tour pour une vraie gauche de radicalité, pour obtenir ensuite une politique vraiment à gauche», a-t-il lancé avant d'affirmer