Après le repoussoir grec, l’épouvantail espagnol. Depuis une semaine, Nicolas Sarkozy a, à plusieurs reprises, menacé la France, en cas de victoire de François Hollande, de connaître le même sort que l’Espagne qui voit s’envoler ses taux d’emprunt. Un nouveau gimmick de campagne qui crispe outre-Pyrénées.
Devant les députés du parti populaire, Mariano Rajoy est monté au créneau, mercredi. «Nous avons tous nos problèmes et nous travaillons pour trouver une solution aux nôtres mais aussi pour aider la zone euro. [...] Nous attendons que les autres fassent de même, qu'ils soient prudents dans leurs affirmations». Faisant allusion à «des déclarations au sein de l'Union européenne de la part de certains dirigeants», le chef du gouvernement espagnol visait implicitement son homologue italien, Mario Monti selon lequel Madrid donne «beaucoup d'inquiétudes à l'Europe», et Nicolas Sarkozy. Ce jeudi, il a de nouveau défendu l'action de son gouvernement, tout en refusant de déclencher une «polémique avec aucun dirigeant».
A lire aussi : La crise de la dette revient par l'Espagne (Libération de jeudi)
Rajoy avait été interpellé, la semaine dernière, par l'opposition de son pays, qui lui demandait de se démarquer des attaques du Président français. «Il est absolument nécessaire que le chef du gouvernement (...) e