Nicolas Hulot n'est pas candidat à la présidentielle, mais il est en campagne. Défait à la primaire d'Europe-Ecologie-les Verts par Eva Joly au printemps 2011, l'ancien animateur d'Ushuaïa a accusé le coup, voyagé en famille aux antipodes, puis remis sa casquette de lobbyiste. Revenu à la présidence de sa Fondation pour la nature et l'homme, opportunément rebaptisée Fondation Nicolas Hulot (FNH), il multiplie depuis deux mois les interventions dans les médias. Objectif : dénoncer la disparition de l'écologie dans la campagne présidentielle et la surdité des politiques sur les enjeux environnementaux. S'il assure que dans ce contexte, il n'aurait pas fait mieux qu'Eva Joly, créditée de 2% des voix dans les sondages, il rompt l'engagement pris lors de la primaire selon lequel le perdant devait soutenir le gagnant. Fort de sa popularité - il vient de reprendre la tête du classement des personnalités politiques préférées des Français - Nicolas Hulot a retrouvé son rôle de sherpa qui murmure à l'oreille des responsables politiques des deux principaux partis de gouvernement. Il a rencontré François Hollande et laisse entendre qu'il pourrait voir Nicolas Sarkozy. Il affecte de les renvoyer dos à dos tout en admettant que la droite n'ira pas plus loin sur ces questions. Et que le PS est loin, très loin, de se donner les moyens de la transition écologique.
Comment expliquez-vous l'absence totale des thèmes de l'environnement dans cette campagne ?
Contrairement à ce qu'on a pu croire,