Menu
Libération
Interview

Hulot : «La crise économique est un prétexte pour mettre de côté la crise écologique»

Article réservé aux abonnés
Candidat malheureux à la primaire d'Europe Ecologie-les Verts au printemps 2011, Nicolas Hulot s'alarme de la disparition de la question écologique dans la campagne.
par Recueilli par Matthieu ECOIFFIER et Laure NOUALHAT
publié le 13 avril 2012 à 16h54

Nicolas Hulot n'est pas candidat à la présidentielle, mais il est en campagne. Défait à la primaire d'Europe-Ecologie-les Verts par Eva Joly au printemps 2011, l'ancien animateur d'Ushuaïa a accusé le coup, voyagé en famille aux antipodes, puis remis sa casquette de lobbyiste. Revenu à  la présidence de sa Fondation pour la nature et l'homme, opportunément rebaptisée Fondation Nicolas Hulot (FNH), il multiplie depuis deux mois  les interventions dans les médias. Objectif : dénoncer la disparition de l'écologie dans la campagne présidentielle et la surdité des politiques sur les enjeux environnementaux. S'il assure que dans ce contexte, il n'aurait pas fait mieux qu'Eva Joly, créditée de 2% des voix dans les sondages, il rompt l'engagement pris lors de la primaire selon lequel le perdant devait soutenir le gagnant. Fort de sa popularité - il vient de reprendre la tête du classement des personnalités politiques préférées des Français - Nicolas  Hulot  a retrouvé son rôle de sherpa qui murmure à l'oreille des responsables politiques des deux principaux partis de gouvernement. Il a rencontré François Hollande et laisse entendre qu'il pourrait voir Nicolas Sarkozy. Il affecte de les renvoyer dos à dos tout en admettant que la droite n'ira pas plus loin sur ces questions. Et que le PS est loin, très loin, de se donner les moyens de la transition écologique.

Comment expliquez-vous l'absence totale des thèmes de l'environnement dans cette campagne ?

Contrairement à ce qu'on a pu croire,