Jusqu'ici tout va bien. «Pour l'instant, on a fait que des quartiers chics, faut dire...», remarque Adrien, chargé, ce vendredi, d'une opération de tractage dans Paris. A bord d'un bus flanqué d'une affiche géante de Nicolas Sarkozy, il a embarqué, avec 15.000 tracts et une quinzaine de militants, pour mobiliser en vue du rassemblement du Président-candidat, dimanche Place de la Concorde. Ce soir, l'UMP prévoyait aussi de tracter devant toutes les bouches de métro de la capitale. Pour «frapper un grand coup» avant le meeting.
Après le départ Place de la Concorde, une étape près de la place Victor Hugo, dans le cossu XVIe arrondissement, puis dans le quartier Ternes. Le «régional» de l'étape, Bernard Debré, a rejoint la petite bande pour tracter. «On dit aux gens qu'il faut voter utile dès le premier tour et que le soir du 22, une autre élection commence.» Façon de se rassurer quand aucun sondage n'a donné le Président gagnant au second tour? «En tant que balladurien, j'ai pris une tôle donc je sais que les sondages sont fluctuants», réplique le député de Paris. Selon lui, La Concorde sert à «réconforter les militants, à les remercier» et à montrer ses muscles: «On se dira "il y a du monde, c'est impressionnant"!» Un homme l'arrête: «M'sieur Debré, j'ai un grand bonheur à vous écouter aux "Grandes gueules" [RMC]. Par contre, j'ai voté Sarko, mais là je ne peux plus!» Le député se retourne et surjoue l'op