Revoilà Eva Joly. Et d'humeur particulièrement combative à huit jours du premier tour. «Nicolas Sarkozy peut me mépriser, il ne peut pas mépriser les citoyens dont il sollicite les suffrages. Il doit répondre aux questions qui restent sans réponse sur l'ensemble des dossiers qui le visent», indiquait-elle vendredi à Libération, en marge d'une visite dans une école à Paris.
Fondamentaux. Depuis son passage à l'émission Des paroles et des actes sur France 2 mercredi soir, où elle a martelé qu'il existait «des présomptions concordantes et précises» contre le président de la République dans l'affaire Bettencourt - dont un volet porte sur des soupçons de financement illégal par la milliardaire de la campagne de Sarkozy de 2007 - la candidate d'Europe Ecologie-les Verts est revenue à ses fondamentaux. Et peut compter sur son adversaire pour alimenter le bras de fer. «Sur les ragots, sur la médisance, sur la méchanceté […] permettez-moi de vous opposer le mépris le plus cinglant», a-t-il taclé jeudi soir sur le même plateau. «Quand on pense que cette dame, qui viole tous les principes du droit, qui porte des accusations scandaleuses sans aucune preuve, était magistrate, ça fait frémir !». Réponse de l'intéressée : «Si Nicolas Sarkozy a froid dans le dos parce que j'ai été juge, moi j'ai froid dans le dos lorsque je pense que quelqu'un dont le nom a été cité dans plusieurs affaires d'abus de faiblesse de vieil