Protectionnisme, planche à billets et retour au franc sont les principaux ingrédients de la potion économique de Marine Le Pen. Toute une combinaison à laquelle une poignée infinitésimale d’économistes se risque à apporter une caution. Même si l’erreur économique est d’une limpidité absolue. Comme le retour à l’ancienne monnaie nationale et sa dévaluation de 25% censée doper les exportations. En réalité, une telle marche arrière déclencherait une envolée des taux d’intérêt et une explosion de la dette publique. Aux antipodes des effets recherchés ! L’Institut Montaigne allant même jusqu’à prévoir une dette publique frôlant rapidement les 105% du PIB (contre 85% aujourd’hui). Avec le risque de devoir ensuite sabrer dans les dépenses tout en augmentant la pression fiscale. Mais qu’importe, la patronne du FN persiste et signe. Allant même jusqu’à dater le retour de l’équilibre des finances publiques. Ce sera en 2018. Par quel miracle ? Grâce à la croissance qui ne cesserait (sans que personne, mis à part le FN, ne soit en mesure d’expliquer pourquoi) de retrouver des couleurs tout au long d’un quinquennat frontiste.
Selon le parti d'extrême droite, la limitation de l'immigration, son cheval de bataille habituel, rapporterait gros. Il s'agirait de diviser le nombre d'immigrés illégaux par 20, ce qui représenterait, selon les frontistes, près de 50 milliards d'économies. Enfin, une France frontiste qui prendrait ses distances avec l'Europe et ses institutions réaliserait une méga-