140
milliards d'euros de nouvelles recettes escomptées, pour des dépenses chiffrées à 130 milliards.
«Le déficit zéro, vous êtes sympa… Tout ça, c'est des trucs de comptable…» Avec Jean-Luc Mélenchon, pas question de suivre les règles budgétaires de l'Union européenne. Que ce soient celles héritées du traité de Maastricht ou annoncées dans le nouveau traité budgétaire, signé en mars par la plupart des Etats de l'UE, mais pas encore ratifié. «Tout le monde est d'accord, semble-t-il, pour approuver cette magique politique qui est en train de ruiner l'Europe… Eh bien, pas moi», a rappelé le candidat Front de gauche, mardi sur France Inter.
«Farfelus». Pour Mélenchon, revenir à un déficit de 3% du PIB en 2013, ce «consensus dogmatique» sur lequel se retrouvent PS et UMP, explique-t-il, reviendrait à appliquer de «mauvaises solutions d'austérité». Selon lui, s'ils suivaient leur plan, ses anciens camarades seraient contraints «d'amputer le budget de plus de 50 milliards d'euros». Soit, dit-il, de mener la même politique que les socialistes grecs menés par Georges Papandréou. D'où le surnom d'«Hollandréou» donné par le député européen à un éventuel gouvernement de gauche qui suivrait le même chemin… «L'austérité aggravera la récession et augmentera, au final, la dette», défend Mélenchon. Pour celui qui s'était déjà opposé, en 1997, au traité d'Amsterdam lorsqu'il était sénateur socialiste, après a