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Analyse

PS-UMP : la bataille de la rigueur

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En matière budgétaire, Sarkozy accuse le PS de précipiter le pays dans le chaos, et Hollande pointe les mensonges du Président. «Libération» décrypte leur programme fiscal.
publié le 13 avril 2012 à 22h06

A la guerre comme à la guerre. A la veille d'une confrontation inédite de meetings géants samedi à Paris, avant un premier tour qui s'annonce de plus en plus délicat pour Nicolas Sarkozy, la majorité joue à faire peur, en annonçant un cataclysme économico-financier en cas de victoire de la gauche. Un vrai film catastrophe, écrit par des scénaristes (un brin fatigués) qui n'ont reculé devant aucuns effets spéciaux. Pourvu qu'ils frappent les esprits.

Dans le Val-d'Oise, jeudi en début d'après midi, Nicolas Sarkozy déclarait ainsi : «En 1981, les socialistes ont fait la fête avec votre argent pendant deux ans. En 2012, ça durera deux jours.» Juste avant de planter le décor : «En Espagne, sept ans de socialisme [Il insiste, ndlr], sept ans de socialisme, regardez ce qui se passe aujourd'hui […] : baisse des salaires, des pensions et des retraites, des bourses d'étudiants, hausse de 200% du chômage. Je ne veux pas de cette situation pour la France.» Et, quand ce n'est pas l'Espagne qui menace, c'est évidemment la… Grèce. Version Sarkozy : «Vous voulez la gauche, vous aurez la Grèce.» Ou, option NKM, sa porte-parole : «La gauche au volant, c'est la Grèce au tournant.»

Avant le spectre hellène, la droite promet une attaque des marchés financiers. Mardi à Versailles, François Fillon, qui avait décrété une France en «état de faillite» en septembre 2007, assure, solennel, que si la gauche remet en question le traité europée