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Libération

Sarkozy Nouvelle tournée de coupes

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publié le 13 avril 2012 à 22h16

Cap sur la rigueur et la réduction de la dépense. Dans son plan de retour à l’équilibre des finances publiques, dès 2016, soit un an avant François Hollande, Nicolas Sarkozy mise en premier lieu sur des coupes drastiques. Elles représentent les deux tiers (64%) d’un effort total estimé à 124,5 milliards d’euros en 2016 par rapport à 2010(115 milliards de déficit et 9,5 milliards de mesures électorales). Du jamais-vu en France, où le dernier plan de rigueur portait aux trois quarts sur des hausses d’impôt.

A la différence de Hollande, le président sortant a cherché à détailler des mesures censées ramener la progression de la dépense de 1,7% par an depuis 2007 à 0,4%, hors inflation. Une gageure au vu des maigres résultats obtenus lors du quinquennat : cinq années de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, soit 160 000 postes supprimés, n’auront, par exemple, permis d’économiser que 2 milliards d’euros.

Si cet ambitieux plan constitue l’essentiel de sa stratégie de retour à l’équilibre, Nicolas Sarkozy compte également sur des recettes dont il assure que la majeure partie (32 milliards) est déjà votée. Là encore, il opte pour l’exhaustivité en documentant des recettes nouvelles pour lesquelles le rendement peut apparaître exagérément élevé.

Au total, son plan doit permettre une moindre hausse des prélèvements obligatoires (45,6% du produit intérieur brut en 2017 contre 46,9% pour François Hollande), même si ce taux atteindra un niveau record dans tous