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Les points qui fâchent

Un plan qui garde des recettes de la droite

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Si les efforts d’économies sont moins importants pour Hollande que pour Sarkozy, le candidat socialiste se garde bien d’en livrer les détails précis...
publié le 13 avril 2012 à 22h16

1) Un plan qui garde des recettes de la droite 

Côté recettes, Hollande ne fera pas table rase de toutes les hausses d’impôt votées avant son arrivée. Du moins pour la plupart d’entre elles.

Il pourra ainsi compter, en cas d’élection à l’Elysée, sur un matelas d’une trentaine de milliards de recettes annuelles nouvelles par rapport à 2010, dont plus de la moitié sont issues des deux derniers plans d’austérité de la fin 2011. Or, François Hollande ne s’en vante pas beaucoup. Et pour cause : si les prélèvements supplémentaires sur les entreprises ou les ménages aisés ne lui posent pas de problème politique, d’autres mesures d’augmentation générale des impôts sont plus difficiles à conserver pour un président de gauche. Il en est ainsi du gel du barème de l’impôt sur le revenu de 2012 et de la hausse du taux réduit de TVA de 5,5% à 7%(2 milliards d’euros attendus en 2016), même s’il en exclura finalement le livre. Même chose pour la hausse de la CSG pour les salariés (0,6 milliard), qui devrait être pérennisée. Autant de mesures qui toucheront l’ensemble des ménages.

Nouvellement élu, François Hollande devrait, par contre, revenir sur le gel du barème de l’impôt sur le revenu pour 2013 (1,7 milliard) et sur la hausse de la taxe sur certains contrats de mutuelle (1,1 milliard), indique son entourage. Deux suppressions qui seraient financées par l’augmentation de deux points de la CSG sur les revenus du capital, instaurée par Nicolas Sarkozy dans son paquet «TVA sociale». Car si François Hollande supprimera ce dispositif destiné